Un fonds d’investissement de proximité (FIP) permet d’investir dans des PME et des ETI européennes de dimension régionale pour les accompagner dans leur développement et leur permettre de passer à une dimension nationale, voire internationale.
Les caractéristiques d’un FIP
Chaque FIP doit préciser sa zone d’investissement qui va de une à quatre régions au choix. Il doit respecter la règle d’investir les actifs récoltés pour 70 % dans le financement des PME : actions, obligations convertibles, parts sociales non cotées, avances en compte-courant… D’ailleurs, à l’issue de la période de souscription qui s’étale sur huit à quatorze mois, le fonds est fermé aux nouveaux souscripteurs et dispose de trente mois pour respecter ces contraintes d’investissement.
Les quatre principaux risques avec un FIP
Un FIP entre dans la classification des fonds commun de placement à risque. A ce titre, il y existe un risque de perte en capital pour plusieurs raisons qui peuvent se cumuler : la baisse de la valeur des parts sociales, le manque de liquidité pour acheter ou vendre des titres au moment opportun, le défaut de remboursement des dettes, la nature des investissements dits libres pour doper la performance du FIP, qui ne peuvent pas excéder 30 % des actifs collectés.
Les avantages fiscaux d’un FIP
En 2015, il est possible d’obtenir une réduction soit sur l’impôt sur le revenu (IR) soit sur l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Si le souscripteur opte pour l’impôt sur le revenu, il peut déduire 18 % du montant de son investissement tant que celui-ci ne dépasse pas 12 000 euros pour une personne seule et 24 000 euros pour un couple. Si le souscripteur opte pour une réduction sur l’ISF, il bénéficie d’une réduction qui peut aller de 35 % jusqu’à 50 % du montant investi dans le FIP, pour un montant maximum de 18 000 euros. La réduction fiscale porte sur la moitié des actifs effectivement placés dans les entreprises éligibles, soit 50 % de 70 % au minimum.
Ces avantages fiscaux sont assortis à une obligation : détenir au moins cinq ans les parts dans le fonds. Si cet engagement est tenu, les plus-values dégagées à la sortie du fonds sont exonérées de l’impôt sur le revenu. Mais dans les faits, les fonds bloquent les sorties à six ans, voire huit ou dix ans. Le souscripteur peut sortir du FIP avant son terme, mais le montant reçu n’est pas garanti et va être le plus souvent inférieur à la valeur liquidative de référence.
Les modalités de sortie d’un FIP
La sortie d’un FIP peut ne pas être immédiate. Pour rappel, vous devez détenir cinq ans le fonds. Des clauses de sortie exceptionnelle avant les cinq années requises pour l’exonération fiscale ou le terme du fonds peuvent exister pour des cas comme le décès du souscripteur ou de son conjoint, ou bien leur licenciement.